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L’avenir de la mobilité durable : Comment le secteur financier peut-il aider à façonner un avenir et une économie durables?

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Nous avons examiné comment les modèles opérationnels circulaires pourraient transformer notre économie et réduire les déchets et appris comment une approche multimodale de la mobilité pourrait constituer la voie de l’avenir pour nos villes. Mais quelles sont les implications de ces changements importants pour le secteur bancaire? Après le Sommet mondial de la mobilité durable tenu cette année à Montréal, les participants de la HSBC ont partagé leurs réflexions sur la contribution que les institutions financières peuvent offrir pour que l’avenir économique soit plus durable et plus prospère.

Meilleur financement des entreprises circulaires

Bien que le concept d’économie circulaire soit de plus en plus reconnu, certains malentendus subsistent en ce qui concerne les risques et les possibilités associés à ce modèle dérangeant ainsi que son mode de financement. Dana Krechowicz, première directrice, Financement durable de la Banque HSBC Canada, croit qu’une approche de financement fondée sur les flux de trésorerie convient mieux au modèle circulaire, compte tenu de la possibilité que les clients ne soient pas propriétaires des actifs pouvant servir de garantie. Le prêt fondé sur les flux de trésorerie, qui repose sur les revenus prévus de l’emprunteur, la cote de crédit et la valeur de l’entreprise, aura besoin d’une optimisation pour rendre les entreprises circulaires plus aptes à recevoir un financement.

Dans cette nouvelle économie circulaire, la reformulation des contrats constituera un élément central du financement. Au lieu d’un droit de propriété légal sur les actifs, il faudra peut-être accepter un «confort contractuel» sous la forme d’ententes avec les fournisseurs et les clients qui décrivent les modalités de leur modèle opérationnel en l’absence d’un droit de propriété, estime Krechowicz. «La question ne se limite pas aux banques. Nous avons besoin de l’aide de comptables et d’avocats pour mieux comprendre comment nos clients font de l’argent, la valeur de leurs activités et la nature même de notions comme la propriété et la dépréciation, qui n’ont plus le même sens dans le modèle circulaire.»

Selon Krechowicz, il faut porter plus d’attention à la solvabilité. Dans une entreprise circulaire facturant à l’utilisation, le fournisseur assume un risque de crédit à l’égard de ses clients, et les produits et services de ce genre peuvent également attirer des utilisateurs moins solvables.
«On devra peut-être moduler la prime de risque associée aux contrats de paiement à l’utilisation en fonction du niveau de solvabilité des consommateurs qui utilisent le produit ou le service. En constituant un portefeuille de différents contrats de paiement à l’utilisation, on atténue le risque de faillite au niveau du portefeuille, car il est peu probable que tous les contrats soient déficitaires en même temps.»

Il faudra peut-être également redéfinir les modalités mêmes de l’exploitation des entreprises. On peut explorer des accords de location pour les produits qui ont un potentiel de circularité et engranger plus de valeur dans les chaînes d’approvisionnement circulaires grâce à une mise à l’échelle supérieure ou aux marchés de biens d’occasion. «Les fabricants peuvent également accroître la valeur résiduelle dans leur analyse de rentabilité circulaire en concevant des produits faciles à démonter, de façon à abaisser leurs coûts et à permettre la récupération de la majorité des ressources ayant de la valeur», explique Krechowicz.

Les banques auront aussi un rôle plus important à jouer, qui consistera à inciter les entreprises à adopter des pratiques durables – que ce soit en conseillant les clients sur les stimulants financiers nécessaires pour que les utilisateurs finaux choisissent les produits et services circulaires plutôt que standard, en dirigeant plus de capital vers les entreprises circulaires au moyen de prêts ou de nouveaux produits qui encouragent les investissements dans ces modèles ou en intégrant les coûts et avantages environnementaux et sociaux dans les analyses de rentabilité financière.

Renforcement des partenariats

Dans le secteur de la mobilité, nombre de sociétés de premier plan s’associent maintenant à des entreprises de technologie et à des entreprises orientées vers les services pour transformer nos modes de déplacement, en particulier dans les villes. Selon Philippe Barbe, responsable en chef international, Expérience client, Services bancaires internationaux et marchés de la HSBC, la mobilité offrira dans le futur d’extraordinaires possibilités aux entrepreneurs, alors que les grandes sociétés permettront aux petites et moyennes entreprises (PME) d’entrer dans leur écosystème – dans le cadre d’un partage d’infrastructures, par exemple – et les aideront à avoir accès à des marchés et des publics plus vastes, afin de tirer avantage en retour de la souplesse et de la capacité d’innovation des PME. «L’une de nos principales fonctions est de servir d’intermédiaire entre eux. Un élément de base de l’approche multimodale est la capacité de regrouper les différents intervenants publics et privés, en partie au moyen de la technologie, et d’utiliser les données pour créer des solutions qui conviennent à tous. Nous souhaitons faire partie intégrante de l’écosystème partagé de nos clients et y parvenir en offrant des solutions de financement qui répondent à leurs besoins et en trouvant les investisseurs qui sauront les aider à réussir.»

Encourager les meilleures pratiques durables

Le secteur bancaire doit également tenir compte du fait que la population est maintenant plus consciente du besoin urgent d’agir sur le front climatique. Si cette prise de conscience est relativement nouvelle pour les citoyens et les entreprises, elle représente une tendance qui s’accélère, explique Virginie Grand, directrice générale à HSBC France. «C’est le résultat de deux fortes impulsions. Premièrement, les organismes de réglementation imposent maintenant un devoir de vigilance aux entreprises en ce qui concerne les changements climatiques. Deuxièmement, les intervenants extérieurs désirent que les pratiques durables reçoivent une attention accrue dans le cadre de leurs investissements. Finalement, il y a la pression sociale : les consommateurs ne veulent pas des modèles qui répondent aux anciennes façons de penser et de faire les choses.» Cela aura inévitablement pour effet d’accentuer la pression sur les banques également, que ce soit à cause du risque que des emprunteurs ne puissent rembourser leurs prêts en raison des conséquences des changements climatiques ou parce que des clients adopteront de nouveaux modèles opérationnels – comme ceux offerts par l’économie circulaire – auxquels les banques devront s’adapter rapidement dans un environnement en constante évolution. «La question de la durabilité et la façon dont nous répondrons aux défis futurs seront cruciales pour la santé et la prospérité du milieu des affaires, dont nous faisons partie en tant que banquiers. Et la préoccupation est croissante parmi les jeunes générations qui veulent vivre et consommer d’une manière différente et plus intelligente.»

En définitive, il s’agit de partager des valeurs communes afin de transformer les principes en action. «Nous devons tous travailler ensemble en vue d’un objectif plus global et plus large, qui ne consiste pas seulement à augmenter d’échelle ou à faire les choses plus en grand. Il faut être animé d’une vision commune, qui peut faire rêver les gens et les pousser à agir», conclut Barbe.

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Publié par la Banque HSBC Canada (la «HSBC»)

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