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L’avenir de la mobilité durable : Pourquoi le transport multimodal est-il la voie de l’avenir dans les villes?

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Le mode de vie urbain exige de repenser la manière de concevoir la ville et les solutions de transport. Si les idées abondent sur la façon de transformer notre économie afin de réduire les déchets, les solutions sont également nombreuses pour effectuer la transition d’une région métropolitaine en expansion et dominée par l’automobile à un modèle plus diversifié et plus inclusif de transport collectif et partagé. Lors du Sommet mondial de la mobilité durable tenu cette année à Montréal, Greg Clark, conseiller principal de la HSBC sur les villes de l’avenir et les nouveaux secteurs d’activité, a examiné comment nous pouvons révolutionner notre approche de la mobilité en mettant l’accent sur la multimodalité.

Un changement majeur dans la manière de se déplacer

Pendant une centaine d’années, de nombreuses villes se sont organisées autour de l’automobile, en particulier celles qui ont connu une expansion rapide depuis son invention. Au siècle dernier, l’automobile était un symbole de liberté, de richesse ou de succès. Les choses sont cependant en train de changer : les arguments en faveur d’une réduction du nombre d’automobiles en ville gagnent en popularité, notamment parce que les mêmes tendances s’observent dans le monde entier – congestion routière, infrastructure vieillissante et pollution de l’air généralisée causant un réchauffement planétaire et une augmentation substantielle des maladies respiratoires. «Parce que nous sommes beaucoup plus sensibles à la qualité de l’air et à ses effets sur la santé humaine et que nous sommes également plus sensibles à la santé de la planète et aux changements climatiques, nos villes sont actuellement le théâtre d’une évolution majeure», déclare Clark. «Les gens sont incités à faire les choses différemment et des solutions de rechange émergent. On porte un regard nouveau et peut-être rafraîchissant sur le transport collectif en tant que principe organisateur clé de la ville.»

Dans les villes en expansion rapide comme Singapour et Hong Kong, on réalise des investissements massifs dans les réseaux de transport collectif afin d’accroître leur capacité, leur fiabilité et leur accessibilité. Les villes peuvent apprendre les unes des autres : le concept de service rapide par bus (SRB) vient de l’Amérique latine, mais il est maintenant répandu dans l’ensemble du globe. «Qu’il s’agisse de prendre sa voiture personnelle pour se rendre à la station de métro ou d’effectuer une partie de la navette quotidienne en vélo ou en scooter, il faut s’assurer que les gens savent comment utiliser et intégrer ces différents modes de transport», explique Clark. C’est la clé de l’approche multimodale dans le cadre de la réflexion sur les villes. «Tout cela se résume en une sorte de proposition où l’idée d’une ville sans voitures n’est plus aussi folle qu’elle l’a déjà été.»

À quoi ressemble une ville sans voitures?

Cela pourrait signifier un jour l’absence totale d’automobiles, mais on n’en est certainement pas encore là, déclare Clark. Néanmoins, il existe une multitude de modèles en cours d’élaboration ou déjà adoptés par des villes du monde entier. Par exemple, Singapour a mis fin à l’augmentation du nombre de véhicules sur les routes l’année dernière et Oslo a récemment interdit complètement le stationnement au centre-ville. «Une idée serait de définir certaines zones où il est possible de conduire ou de garer sa voiture. Une autre consisterait à interdire les véhicules d’une certaine taille ou dotés d’un certain type de moteur polluant. Ou encore, les véhicules pourraient être autorisés à venir en ville à certaines heures de la journée ou à condition de transporter un certain nombre de passagers. La solution pourrait aussi consister simplement à payer des frais chaque fois qu’on amène sa voiture en ville.»

Il existe de nombreuses façons de réduire le nombre de voitures dans les régions métropolitaines tout en favorisant les modes de transport collectifs et partagés. Au fur et à mesure de la transition vers des solutions qui fonctionnent pour tout le monde, les gens appartenant à différentes tranches de revenu et provenant de différentes zones résidentielles auront accès à un système de transport qui leur permettra de se déplacer entre les différents quartiers, ce qui donnera un caractère plus diversifié et plus inclusif à nos villes.

Un nouveau modèle pour générer plus de revenus

Si le transport collectif ne génère pas autant de revenus qu’il le devrait, c’est en partie parce que, dans beaucoup de villes, le système est encore trop fragmenté. Il y a pourtant de nombreuses possibilités de coordination, d’investissement et de croissance : une meilleure information de la clientèle grâce aux données en temps réel, des systèmes intégrés de billetterie et de paiement, des investissements accrus dans les infrastructures de transport, l’utilisation des données de transport comme une devise ou la facturation aux usagers du coût réel de la conduite automobile sur les routes. Pour Clark, l’imposition de frais aux usagers de la route est un bon exemple de moyen qu’on peut prendre pour remédier à un cadre d’analyse coûts-avantages qui ne tient pas toujours compte de la valeur et des avantages de l’approche multimodale. Pensez par exemple aux externalités positives pour l’environnement ou la santé publique. «Dans chaque ville, une âme
dirigeante-que ce soit une institution ou une personne – est nécessaire pour assurer le fonctionnement global du système. Nombre de villes et de régions métropolitaines en sont actuellement dépourvues, mais ce leadership est crucial si l’on veut réussir. Compte tenu de tous ces nouveaux modes de transport collectif potentiellement transformateurs, il faut faire preuve de souplesse dans la réflexion sur la mobilité et la manière de l’encadrer.»

Dans le troisième volet de cette série, nous examinerons les implications financières de ces changements majeurs dans la mobilité pour le secteur bancaire. Apprenez-en plus sur les avantages et les défis de l’économie circulaire dans la première partie de notre série.

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Publié par la Banque HSBC Canada (la «HSBC»)

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