• Financement à long terme
    • Gestion du risque

Mais les entreprises canadiennes peuvent atténuer les risques à moyen et à long terme

  • Article

Dans la foulée de la pandémie de COVID-19, les cas de fraude augmentent. Qu’il s’agisse de cybercriminalité ou de criminalité financière, les entreprises sont plus vulnérables que jamais aux menaces du crime organisé, aux fraudes des employés, aux imposteurs qui prétendent représenter l’État et à ceux qui utilisent frauduleusement les politiques économiques mises en place. Mais les entreprises canadiennes peuvent atténuer les risques à moyen et à long terme.

Les criminels profitent de plus en plus de la charge émotive et de l’incertitude financière entourant la pandémie de COVID-19 pour commettre des fraudes et des méfaits financiers.

En plus de la menace d’escroqueries financières, les entreprises sont exposées à un certain nombre d’autres risques liés aux crimes financiers, aux chaînes d’approvisionnement illicites et au blanchiment d’argent.

Les difficultés financières

Aucune entreprise n’a été épargnée par les répercussions financières de la pandémie de COVID-19. Les règles de confinement édictées pour protéger la population contre le coronavirus ont pratiquement paralysé l’activité économique dans de nombreux secteurs. Les entreprises se sont retrouvées dans une situation sans précédent, bon nombre étant incapables de faire des affaires et beaucoup d’autres devant s’adapter soudainement au télétravail pour tous les employés.

Pour certains employeurs, le défi du travail à distance et du bon fonctionnement de l’entreprise a entraîné un relâchement des contrôles internes. Par exemple, les attaques contre les serveurs utilisant le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) et exposés à Internet se sont multipliées. Les pirates les considèrent comme un point faible de nombreuses entreprises 1.

Il y a un relâchement sur le plan des contrôles internes lorsque les entreprises délaissent les activités de surveillance et de contrôle au profit des activités de vente et de gestion des flux de trésorerie. Le risque de fraude interne s’est accru depuis la pandémie de COVID-19, de nombreuses entreprises n’ayant eu d’autre choix que de fermer leurs bureaux et de

favoriser le télétravail. Un tel contexte complique les contrôles internes en raison des interactions limitées avec les employés, des nouveaux processus mis en œuvre et du manque de ressources à l’extérieur du bureau.

Le crime organisé dans les chaînes d’approvisionnement

La pandémie a accru les dangers du commerce mondial de produits contrefaits, surtout pour les produits pharmaceutiques. La Gendarmerie royale du Canada prévient que les groupes criminels adaptent leurs activités à la pandémie et escroquent les particuliers et les entreprises au pays 2.

Les arnaques offrent habituellement des produits en ligne qui ne seront jamais livrés ou vendent des marchandises contrefaites, non autorisées ou de moindre qualité. Or, ces tactiques ont été adaptées aux produits médicaux et à la vente de faux tests et médicaments contre la COVID-19, ainsi qu’à l’équipement de protection individuelle, devenu une denrée rare. (Le CDC a publié une liste d’équipement de protection individuelle et de respirateurs non approuvés 3).

Par exemple, le CHU de Québec – Université Laval aurait été victime de fraude en achetant pour 45 millions de dollars de masques N95 jamais livrés 4. La commande a été passée à une usine de 3M en Chine et le processus habituel d’appel d’offres n’a pas été suivi, compte tenu de l’urgence des besoins. Le fraudeur a été payé à l’avance, mais lorsqu’il a tenté de transférer les fonds à l’étranger, la banque a sonné l’alarme. Le gouvernement et la banque ont pu établir que 3M ne disposait pas de stocks importants à ce moment-là. Les documents officiels présentés ont été jugés frauduleux par la suite.

Les fournitures ne sont pas seules à être touchées. La fluidité des échanges fait en sorte que les chaînes d’approvisionnement illicites apparaissent dès que les entreprises assouplissent leurs contrôles internes. Le crime organisé peut aussi infiltrer les chaînes d’approvisionnement, sans parler des pots-de-vin versés aux douaniers pour libérer les marchandises à la frontière.

Maintien des normes de la chaîne d’approvisionnement

Il est essentiel que les entreprises continuent d’effectuer des vérifications régulières auprès de leurs fournisseurs, et bien sûr qu’elles soient très vigilantes avec leurs nouveaux fournisseurs. Elles doivent bien comprendre les risques liés aux tiers. Si les entreprises ont court-circuité certains processus en raison de l’urgence créée par la crise, le moment est venu de faire le point et de mettre en place des processus opérationnels complets, adaptés aux nouvelles façons de travailler, sans négliger les normes. Les entreprises doivent continuer de corriger les problèmes de contrôle interne et fournir l’infrastructure nécessaire au télétravail, y compris une connexion réseau sécurisée.

En plus d’éviter de traiter par mégarde avec des chaînes d’approvisionnement illicites ou de faciliter le blanchiment d’argent, les entreprises doivent aussi surveiller le contournement des sanctions. Dans la confusion, nombre de régimes faisant l’objet de sanctions cherchent déjà de nouvelles façons de s’approvisionner ou de générer des revenus en raison du système financier mondial moins accessible.

Ces régimes auront de la difficulté à gérer les conséquences socioéconomiques de la COVID-19. Par exemple, la cybercriminalité soutenue par la Corée du Nord a augmenté afin de gonfler les revenus de l’État 5. Les fabricants nord-coréens de vêtements pourraient aussi tenter de profiter de la baisse de productivité en Chine et en Corée du Sud 6.

Il est difficile de prévoir la durée de la pandémie ou ses effets à plus long terme. Cependant, chaque entreprise doit évaluer les risques liés aux crimes financiers, adapter ses pratiques de travail en fonction de la nouvelle normalité et élaborer des plans de continuité des activités pour surmonter la crise actuelle, et toutes les autres qui pourraient survenir.

Communiquez avec la HSBC pour discuter de la façon dont nous pouvons vous aider, vous et votre entreprise, à atténuer les risques liés aux crimes financiers. Pour en savoir plus, regardez en rediffusion notre webinaire La COVD-19 et ses répercussions sur la fraude pour les entreprises.

Avis

© Banque HSBC Canada, 2020. Tous droits réservés. Aucune partie du présent document ne peut être reproduite, conservée, distribuée ou transmise sans l’autorisation écrite préalable de la Banque HSBC Canada

Les renseignements fournis ne sont pas nécessairement exhaustifs et ne sauraient être interprétés comme des conseils professionnels de nature financière, juridique, fiscale ou autre. Vous ne devriez pas agir sur la foi de cette information sans avoir obtenu les conseils d’un professionnel. Le présent document a été préparé avec soin, mais la HSBC ne peut garantir, ni s’engager à déclarer (explicitement ou implicitement) que ces renseignements sont exacts et complets. Les renseignements présentés dans ce document peuvent être modifiés sans préavis.

Certains des produits et services proposés par la HSBC, ses filiales et ses sociétés affiliées sont offerts sous réserve d’une approbation de crédit. Ce document ne saurait constituer une offre de fournir les services et les produits qui y sont décrits et la prestation de ces services et produits demeure assujettie au contrat.

«HSBC» est une marque de commerce de HSBC Holdings plc, utilisée par la HSBC et ses sociétés affiliées en vertu d’une licence.

Publié par la Banque HSBC Canada (la «HSBC»).

Besoin d'aide?

Vous avez des questions? Vous êtes prêt à commencer? Demander qu'on vous rappelle