• Innovation et transformation
    • COVID-19

Commerce international du Canada : la COVID-19, la perturbation de la chaîne d’approvisionnement et les restrictions commerciales créent des défis à court terme et des possibilités à long terme pour les exportateurs canadiens

  • Article

Alors que le monde entier reste aux prises avec la pandémie de coronavirus, les exportateurs canadiens doivent affronter de sévères restrictions mondiales qui visent à contenir la crise. De nombreux pays prennent des mesures pour s’assurer que les fournitures essentielles parviennent immédiatement aux personnes qui en ont besoin, tandis que d’autres ont resserré leurs frontières au détriment des échanges internationaux ou ont menacé de le faire. 

Pour tenter de contenir la propagation de la maladie, des pays ont fermé des ports, imposé des restrictions de voyage et fermé des usines, mesures qui créent des conditions difficiles pour le commerce mondial et se répercutent sur les chaînes d’approvisionnement internationales. Selon l’Organisation mondiale du commerce, 80 pays et territoires douaniers ont interdit certaines exportations en raison de la pandémiei.

Il importe de rappeler que le commerce – autant du côté des importations que des exportations – est un outil efficace et économique pour atténuer les effets dévastateurs de la COVID-19 et empêcher l’effondrement de l’économie mondiale. Les pays du monde entier devraient donc mettre en œuvre des politiques commerciales qui visent à protéger les vies en améliorant notamment l’accès à des fournitures médicales et à des aliments abordables. 

De nombreux pays du monde entier sont signataires de divers accords de libre-échange et d’autres pactes commerciaux, qui continuent de s’appliquer même si les pays combattent la COVID-19 à l’échelle nationale. 

Néanmoins, la pandémie a déjà des effets dévastateurs sur l’économie. Dans ses perspectives économiques mondiales pour 2020, Exportation et développement Canada prévoit que la croissance mondiale reculera de 4,3 % cette année.

EDC souligne que les économies avancées ont été les plus durement touchées par la pandémie; elles ont reculé collectivement de 5,4 %. Elle prévoit que les économies émergentes devraient connaître une baisse de 3,6 %.

Selon les plus récentes données commerciales compilées par Statistique Canada, même si les échanges commerciaux augmentent, le Canada a quand même importé beaucoup plus de biens qu’il n’en a exportés en juin. Les importations ont augmenté de 21,8 % au cours du mois pour s’établir à 42,9 milliards de dollars, mais ont diminué de 15 % par rapport à juin 2019.

Aux États-Unis, le premier partenaire commercial du Canada, le commerce a été encore plus fortement touché. Même si l’économie américaine a commencé à croître en mai et en juin après avoir été durement frappée en mars, la croissance a stagné en juillet, les infections ayant augmenté dans certaines parties du pays.

Dans une étude récente, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a lancé un appel pour que les chaînes d’approvisionnement alimentaire vitales continuent de fonctionner «afin que la population ait accès aux aliments essentiels au maintien de la vie».

Dans sa déclaration au G20, Marie-Claude Bibeau, la ministre de l’Agriculture du Canada, a réaffirmé l’engagement du Canada à l’égard du transport continu des produits alimentaires entre les pays membres du groupeiv. Mme Bibeau a aussi encouragé les membres «à faire preuve de transparence et à ne pas oublier les règles commerciales lorsqu’ils adoptent des mesures sur le plan intérieur pour lutter contre la crise».

Quelles mesures précises les exportateurs canadiens devraient-ils prendre dans le contexte commercial actuel? 

EDC encourage les entreprises canadiennes à faire preuve d’une diligence raisonnable lorsqu’elles font des affaires dans des régions fortement touchées, en particulier la Chine continentale, l’Italie, les États-Unis et l’Espagne. L’incidence du coronavirus sur le commerce international et les exportateurs du Canada dépend clairement de la gravité et de l’ampleur de la propagation du virus dans les pays où ceux-ci font des affaires.

Cette diligence raisonnable devrait notamment comprendre la lecture de la presse locale, la consultation des sites Web gouvernementaux dans le but de comprendre la gravité des répercussions de la COVID-19 et la détermination des mesures d’allègement offertes aux entreprises étrangères, en plus de toutes les mesures de diligence normales qu’une entreprise doit prendre avant d’entrer sur un nouveau marché étranger. Il est impératif de comprendre les règles commerciales et le régime fiscal du pays ainsi que de consulter des avocats, des comptables et d’autres conseillers sur la façon de faire des affaires avec le pays en question.

La consultation d’un expert en financement des exportations pourrait aussi être d’une grande utilité aux exportateurs canadiens , surtout si ceux-ci se demandent comment prendre de l’expansion dans le monde d’après la pandémie ou trouver de nouveaux marchés présentant moins de risques de maladie infectieuse dans le futur. Cela peut les aider à garder une meilleure maîtrise de leurs exportations, à améliorer leurs flux de trésorerie et à gérer les risques associés au commerce international. 

«Un élément auquel nous tenons particulièrement à la HSBC est notre présence importante sur les principaux marchés du monde», déclare Andrew Skinner, responsable en chef, Commerce international et financement des comptes clients, Banque HSBC Canada. «Comme nous avons des gens à nous que nous connaissons bien sur les marchés de croissance clés, nos clients ne sont pas obligés de faire affaire avec des personnes qu’ils rencontrent pour la première fois lorsqu’ils entrent sur de nouveaux marchés. Nous veillons plutôt à ce qu’ils traitent avec des gens qui connaissent la situation de leur entreprise, grâce à la relation existante avec leur banque, ce qui améliore leur expérience et leur donne une assurance supplémentaire.»

Il est essentiel que les exportateurs, lorsqu’ils explorent de nouveaux marchés, comprennent le cadre réglementaire ainsi que les conditions culturelles, sociales et économiques particulières – maintenant plus que jamais.

Des mesures sont actuellement prises sur le plan officiel pour assurer le bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement. Le Canada a signé récemment une déclaration commune avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud et Singapour afin de faciliter la circulation transfrontalière des biens essentiels, en limitant la perturbation des chaînes d’approvisionnement et en maintenant des chaînes d’approvisionnement ouvertes et reliées pendant toute la durée de la pandémiev.

Ces mesures consistent notamment à accélérer les procédures douanières, à faciliter la circulation en temps opportun des biens essentiels, que ce soit par voie aérienne, maritime ou terrestre, et à s’abstenir d’imposer des restrictions à l’exportation ou de mettre en œuvre des entraves ou des barrières commerciales injustifiées qui contreviendraient aux règles de l’Organisation mondiale du commerce.

Certains des partenaires commerciaux ont également pris des mesures à l’égard des échanges commerciaux avec le Canada.

L’Union européenne renonce maintenant à appliquer des droits de douane et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’importation d’appareils médicaux et d’équipement de protectionvi. De plus, l’UE a assoupli les règles transfrontalières pour assurer la disponibilité des biens et services essentiels, facilité les opérations de fret aérien, imposé des mesures concernant le bien-être des animaux afin de contenir les risques et défini des lignes directrices pour l’établissement de dispositions d’urgence dans le cadre de l’approvisionnement public.

L’Australie prend les choses en main en matière de commerce international. Elle a annoncé récemment son intention de contourner les États-Unis en s’associant à l’Union européenne et à la Chine pour soutenir la création d’un nouvel organe de surveillance mondial des différends commerciaux. Le système reproduira l’Organe d’appel de l’Organisation mondiale du commerce, dont l’administration américaine, sous Donald Trump, a suspendu essentiellement les travaux l’an dernier en refusant de permettre la nomination de nouveaux juges.

Néanmoins, la situation actuelle du commerce mondial est loin d’être claire. La directrice générale du Fonds monétaire international a récemment évoqué la possibilité d’une révision à la baisse des prévisions économiques mondiales et mis en garde les États-Unis et la Chine contre une reprise de leur guerre commercialevii. Krisalina Georgiva a déclaré qu’une relance des tarifs douaniers entre la Chine et les États-Unis pourrait affaiblir la reprise économique mondiale après la pandémie.

Comme elle l’a clairement indiqué, c’est plutôt le rétablissement du commerce mondial qui assurera une reprise mondiale. «Sinon, a-t-elle précisé, les» coûts augmenteront, les revenus diminueront et nous vivrons dans un monde moins sûr.»

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de la récession qui a suivi, ce sont là des paroles judicieuses non seulement pour les exportateurs canadiens, mais aussi pour les pays du monde entier qui dépendent du commerce pour alimenter et stimuler leur économie.

Communiquez avec la HSBC pour savoir comment nos produits et services peuvent aider votre entreprise à traverser cette période difficile pour le commerce et à planifier son évolution future.

Besoin d'aide?

Vous avez des questions? Vous êtes prêt à commencer? Demander qu'on vous rappelle