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Ce que signifie une administration Biden pour le commerce transfrontalier
Ce que signifie une administration Biden pour le commerce transfrontalier
Après quatre années de relations commerciales bilatérales glaciales entre le Canada et les États-Unis, l’élection du président Joe Biden a signalé un retour à une forme de normalité qui a incité de nombreuses entreprises canadiennes exerçant des activités au sud de la frontière à pousser un soupir de soulagement.
Toutefois, même si la relation entre les deux dirigeants était manifestement cordiale lors de leur première rencontre bilatérale en février, cela risque de ne pas être suffisant pour aplanir les sujets de mésentente sur le plan commercial. Depuis son élection, le président Biden a signé des décrets qui donnent plus d’ampleur à la politique Achetez américain de Trump, a annulé le projet d’oléoduc Keystone XL et, de toute évidence, demeure résolu à faire passer les intérêts des États-Unis en premier.
Qu’est-ce que cette nouvelle administration américaine soucieuse du climat et protectionniste signifie pour le commerce canadien? Voyons cela de plus près.
Explication de la politique Achetez américain
Les mesures encourageant l’achat aux États-Unis visent à faire des entreprises américaines les principales bénéficiaires des dépenses fédérales, tout en ciblant celles qui dépendent de fournisseurs étrangers. Il est important de noter que les mesures commerciales protectionnistes n’ont rien de nouveau aux États-Unis et étaient en place sous une forme ou une autre avant que l’administration Trump adopte une position isolationniste à l’égard du commerce international.
Durant la crise financière de 2008, l’ancien président Barack Obama a proposé un programme incitant les ministères fédéraux à acheter des biens produits aux États-Unis plutôt qu’à l’étranger, ce qui a irrité Ottawa, considérant l’intégration de la chaîne d’approvisionnement entre les deux pays voisins.
Même si les autorités canadiennes ont réussi dans le passé à obtenir une exemption à l’égard de certaines de ces politiques, on ignore si cela se reproduira cette fois-ci, même si M. Biden a déclaré à M. Trudeau que les politiques ne visaient pas le Canada. Néanmoins, de nombreuses entreprises s’inquiètent, et avec raison.
En deux mots, les enjeux sont extrêmement élevés pour les entreprises canadiennes qui cherchent à obtenir de lucratifs contrats du gouvernement américain. En 2015, les entreprises canadiennes, toutes tailles confondues, ont obtenu 674 millions de dollars sur les 290 milliards de dollars octroyés par l’État de Washington cette année-là seulement, ce qui peut surprendre, compte tenu des propos hostiles au commerce tenus par Trump1. Selon la nouvelle administration, cependant, tout cela n’était que du vent. Les contrats du gouvernement fédéral américain à des entreprises étrangères ont augmenté de 30 % sous Trump et M. Biden promet de serrer la vis dans ce dossier2.
Un protectionnisme sous couverture de progressisme?
Même si elle projette une image favorable au commerce, la nouvelle administration américaine met en œuvre de nouvelles mesures qui risquent de compliquer l’accès des PME canadiennes aux 600 milliards de dollars que le gouvernement américain consacre à des contrats.
L’une des principales dispositions est l’augmentation du pourcentage de composantes de fabrication américaine qu’un produit doit contenir pour être considéré comme étant fabriqué aux États-Unis et être admissible selon la Buy American Act. Les modalités d’évaluation et d’application de ce pourcentage feront partie du mandat du bureau «Made in America» qui sera bientôt établi et qui relèvera du bureau responsable de la gestion et du budget de la Maison-Blanche.
Un commerce plus vert
Étant donné que les États-Unis réintégreront l’Accord de Paris et redonneront la priorité à l’environnement après quatre années de recul, la politique climatique aura également une incidence sur le commerce. Le ministre de l’Environnement du Canada, Jonathan Wilkinson, a déjà rencontré virtuellement John Kerry, l’envoyé spécial des États-Unis pour le climat, et Ottawa cherchera à prendre des mesures climatiques bilatérales avec Washington dans un éventail de dossiers, notamment les véhicules électriques et la tarification du carbone.
En ce qui a trait au secteur de l’automobile, il faut s’attendre à ce que les deux gouvernements incitent les constructeurs à produire des véhicules à faibles émissions en mettant l’accent sur la construction d’automobiles électriques. Les grands constructeurs d’automobiles en prennent déjà bonne note. GM, Ford et Fiat Chrysler ont annoncé des investissements de plus d’un milliard de dollars dans la production de véhicules électriques en Ontario pour le marché nord-américain3.
Le président Biden a exprimé son appui à l’instauration d’une taxe nationale sur le carbone, mais pourrait avoir de la difficulté à faire adopter la législation nécessaire par un Congrès profondément divisé. S’il ne réussit pas, les entreprises américaines qui exportent au Canada pourraient être assujetties à une taxe aux fins d’« ajustement à la frontière pour
le carbone »qu’Ottawa envisage d’imposer sur les importations en provenance de pays étrangers qui n’ont pas de programme de tarification du carbone4.
Même si la nouvelle administration n’est en poste que depuis quelques semaines, on doit s’attendre à ce que les deux gouvernements accordent plus d’importance aux efforts de protection de l’environnement, conformément à leur objectif d’établir une économie à neutralité carbone d’ici à 2050.
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1 https://www.cbc.ca/news/politics/biden-freeland-buy-american-not-new-1.5887148
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Publié par la Banque HSBC Canada (la «HSBC»).