• Équilibre entre l'offre et la demande
    • Gérer la chaîne d’approvisionnement
    • Prévoir la demande et gérer les stocks

Perspectives 2022 : pleins feux sur la chaîne d’approvisionnement

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La pandémie de COVID-19 a révélé la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement face aux perturbations, les entreprises ayant eu de la difficulté à composer avec la demande des consommateurs et l’épuisement des stocks durant une des périodes les plus uniques et les plus difficiles de l’histoire économique mondiale.

Au moment où l’économie mondiale entre dans une période de reprisei – inégale en raison principalement de la propagation d’Omicron et de la hausse de l’inflation –, les entreprises canadiennes veulent savoir quand les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement commenceront à se résorber.

Parmi les indicateurs précurseurs d’un relâchement des pressions sur la chaîne d’approvisionnement, notons :

  1. La diminution des taux pour les conteneurs : Même s’ils sont toujours élevés, les taux de fret au comptant pour les conteneurs ont diminué ces derniers mois. Les taux pour le transport de l’Asie vers la côte ouest de l’Amérique du Nord ont diminué d’environ 20 % par rapport à septembre 2021, pour s’établir à environ 16 000 $US par conteneur de 12 mètres. Les taux pour les transports de l’Asie vers l’Europe du Nord sont restés stables au même prix. Bien qu’il existe un risque que des taux au comptant plus élevés entraînent des taux contractuels à long terme plus élevés, les entreprises concluent de plus en plus de contrats à long terme sur plusieurs années, ce qui témoigne de la nécessité de se garantir une certitude quant aux taux de fret.
  2. L’allègement des pressions sur le coût des intrants : Selon des sondages menés auprès des entreprises, les pressions sur le coût des intrants restent élevées, mais ont commencé à s’atténuer légèrement au début de l’année. Toutefois, la hausse des prix de l’énergie et des matières premières risque d’accroître davantage la pression sur les prix pour les entreprises partout dans le monde.
  3. L’amélioration des délais de livraison des fournisseurs : Bien qu’ils soient encore considérablement longs, les délais de livraison des fournisseurs s’améliorent légèrement en 2022.
  4. Le désengorgement des ports : Plusieurs ports importants restent engorgés, notamment le long de la côte ouest des États-Unis, mais de nouveaux systèmes de file d’attente et le risque de frais supplémentaires de manutention des conteneurs pour accélérer le dédouanement des marchandises contribuent au désengorgement.

Si ces indicateurs sont une bonne nouvelle pour les entreprises touchées par les perturbations et les goulots d’étranglement du commerce international, il n’en demeure pas moins que la persistance et l’intégration des problèmes dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement mondiales laissent à penser que nous ne sommes pas encore au bout de nos peines.

Selon Shanella Rajanayagam, économiste, Commerce international à la HSBC, il faudra peut-être encore un certain temps avant le début d’une atténuation importante et durable.

«Les perturbations en matière de commerce international ne commenceront probablement à s’atténuer de façon générale qu’au second semestre de 2022, estime Mme Rajanayagam. Et même là, il faudra encore de nombreux mois pour que les chaînes d’approvisionnement se normalisent. La reprise pourrait être inégale d’un secteur à l’autre, notamment parce que la demande accumulée pour certains produits touchés par les pénuries d’intrants reviendra à des moments différents.»

Quatre problèmes importants continueront à perturber la chaîne d’approvisionnement à court terme dans les prochains mois :

  1. Les pénuries d’intrants : Les entreprises continuent à faire face à des pénuries de main-d’œuvre et de stocks (navigateurs, camionneurs, semi-conducteurs, bois d’œuvre)ii.
  2. Contraintes liées aux points de débarquement : Les pénuries importantes d’intrants sont exacerbées par la persistance des contraintes en matière de capacité et de logistique dans les ports d’arrivée, où l’engorgement des conteneurs reste considérable. Au port de Vancouver, le délai pour les navires qui attendent d’accoster est de 28 jours. Au port de Long Beach, les délais d’attente atteignent jusqu’à 36 jours.
  3. Les retards de livraison : Les délais de livraison sont encore longs pour plusieurs secteurs, en particulier celui des technologies, touché par la pénurie de puces, mais aussi pour toute une série de biens industriels et de consommation.
  4. Le variant Omicron et les restrictions liées à la COVID-19 en Asie : La propagation du variant Omicron et les restrictions de déplacement liées à la COVID-19 ont renouvelé le risque posé aux activités des ports et des usines dans toute la région. Les constructeurs automobiles ont dû interrompre leur production, et certains ports ont détourné des cargaisons importantes vers d’autres destinations en raison des confinements.

Quelles stratégies les entreprises canadiennes peuvent-elles adopter dans un avenir proche alors que les chaînes d’approvisionnement retrouvent leur stabilité?

Les entreprises peuvent adopter plusieurs solutions à court terme, comme le transfert de la production vers d’autres installations et le maintien de relations étroites avec les fournisseurs, ou encore le remplacement d’une stratégie «juste à temps» au profit d’une stratégie «juste au cas» consistant à accumuler des stocks d’intrants essentiels pour se prémunir contre les pénuries. En étudiant les changements opérationnels qui peuvent être appliqués dans l’immédiat, beaucoup peuvent désengorger leurs chaînes d’approvisionnement en attendant un retour à la «normale».

À terme, le désengorgement de la chaîne d’approvisionnement passe par la réduction de la demande. Avec la fin des mesures de relance gouvernementales, la demande et les marchés devraient commencer à se stabiliser. Même s’il faudra encore un certain temps pour que la situation se rétablisse, nous devrions atteindre un stade décisif en ce qui concerne les perturbations du commerce international dans un avenir proche.

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