Au sein de l’économie mondiale, des signes encourageants nous promettent un avenir vert. Toutefois, même si les entreprises du monde entier font la transition vers une exploitation écologique et que les nouvelles technologies ouvrent la voie à un environnement plus propre, les niveaux d’émissions actuels ont rebondi après avoir atteint un creux de 2020, ce qui prouve que nous avons encore du travail à faire.
L’objectif : limiter le réchauffement planétaire à bien moins de 2 degrés Celsius, de préférence à 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels, comme indiqué dans l’Accord de Paris. Le Canada vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030 et à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
La HSBC a récemment tenu une table ronde avec des chefs de file du secteur pour discuter de la façon de réaliser cet objectif mondial. Christian Déséglise, responsable en chef du financement et des investissements durables des services bancaires internationaux et marchés de la HSBC, a souligné que ce ne serait pas facile et qu’une transformation fondamentale de l’économie mondiale serait nécessaire.
«L’année 2050 semble très éloignée, mais 2030, c’est vraiment demain», a-t-il dit. «Si nous voulons atteindre cet objectif, je pense que nous avons une tâche colossale à accomplir pour mettre l’économie sur une trajectoire menant à la carboneutralité.»
En adoptant le virage vert, les entreprises peuvent contribuer à l’objectif de réduire les émissions de plus de 7 % par année entre 2020 et 2030, pourcentage qui équivaut à la baisse de l’an dernier attribuable à la pandémie. Plus de 125 pays ayant résolu d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050, il existe maintenant un engagement clair à aller de l’avant ainsi que des progrès encourageants dans les technologies vertes et les infrastructures durables, et des banques comme la HSBC montrent le chemin à suivre.
La pandémie nous a amenés à réfléchir à la façon de reconstruire en mieux. Actuellement, environ 70 % des émissions mondiales proviennent des bâtiments et des infrastructures. Ainsi, la construction d’infrastructures robustes et durables est une mesure cruciale pour réduire les émissions et atteindre les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
«Les infrastructures jouent un rôle essentiel à beaucoup d’égards, non seulement pour la croissance économique et la vie des gens, mais aussi pour les ODD et les programmes de lutte contre les changements climatiques», a déclaré Jason Lu, chef de la Global Infrastructure Facility à Washington, D.C. «Elles sont le moteur de croissance de nombreuses économies nationales et développées, elles aident à créer des emplois et ont un lien direct avec la qualité de vie de chacun d’entre nous, et il est crucial de les reconstruire en mieux et de façon plus écologique.»
Les infrastructures durables sont essentielles, mais elles coûtent cher. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), un investissement annuel de 6 900 milliards de dollars américains dans les infrastructures est nécessaire pour répondre aux besoins de développement mondial jusqu’en 2030. Afin d’aider à financer les infrastructures vertes dans les pays en développement, la HSBC a établi un partenariat public-privé appelé FAST-Infra avec la Société financière internationale (SFI), l’OCDE, la Global Infrastructure Facility et la Climate Policy Initiative. Reconnaissant que les banques multilatérales de développement ne peuvent pas faire cavalier seul, FAST-Infra vise à accroître le flux de financement privé vers les infrastructures durables du monde en développement en créant un label d’infrastructures durables et en effectuant des interventions financières ciblées.
Nouveau venu dans le domaine, le réseau 5G est la dorsale de nombreuses technologies intelligentes. Selon l’ONU, le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) pourrait aider à réduire les émissions de 20 % d’ici 2030,i ce qui équivaudrait à retirer plus de 291 millions de voitures de la circulation aux États-Unisii. Beaucoup d’entreprises sont en train de découvrir de ce que la 5G a à offrir. De plus,les stations 5G n’ont pas besoin d’autant d’énergie que les tours 4G, où la moitié de l’électricité consommée sert au refroidissement de l’équipement de transmissioniii.
Le réseau 5G permet aussi d’utiliser des capteurs abordables pour vérifier la sécurité de l’alimentation en eau et le niveau de l’eau. Cela pourrait révolutionner le secteur agricole, car les agriculteurs utilisent actuellement des systèmes d’irrigation dépassés qui gaspillent l’eau et contribuent aux changements climatiques. Dans les villes, la technologie 5G pourrait également gérer la circulation afin que les voitures passent moins de temps à tourner au ralenti sur la route. Dans le milieu de travail, la technologie 5G peut stimuler la numérisation et réduire ainsi le recours à des matières comme les produits de papier, qui peuvent faire beaucoup de déchets et qui aboutissent trop souvent dans des sites d’enfouissement au lieu d’installations de recyclage.
Selon Tyler Hamilton, directeur de Cleantech à MaRS Discovery District à Toronto (Ontario), la technologie pourrait en fait être la clé de la réalisation de la carboneutralité.
«À mon avis, la technologie est un élément important de la réponse. Il y a trois choses que nous devons faire : optimiser, électrifier et décarboniser», affirme M. Hamilton.
L’optimisation pourrait consister à utiliser des logiciels et l’intelligence artificielle pour traiter des données et trouver des moyens d’exploiter les entreprises et le secteur plus efficacement. L’électrification est la substitution de l’électricité aux combustibles fossiles dans le transport, le chauffage et les procédés industriels, tandis que la décarbonisation implique de s’assurer que l’électricité est renouvelable et propre.
Un obstacle important, selon Hamilton, est la paperasserie à laquelle se heurtent les entreprises qui ont déjà quelque chose à offrir, notamment des produits commerciaux, autres que l’énergie éolienne et solaire, qui sont propres, mais ignorés.
«On les exclut parce qu’on les considère comme des ‘innovations futuristes’, alors qu’ils ont déjà franchi les étapes menant à la commercialisation et qu’ils sont disponibles depuis plus d’une décennie», déclare Hamilton. «Ce dont ils ont besoin, c’est de capital, de politiques progressives et d’une réglementation habilitante.»
Le capital naturel est aussi l’un des secrets les mieux gardés et il se trouve tout près de chez nous.
Les sols, l’eau et les arbres combattent d’eux-mêmes les changements climatiques, à condition d’être protégés. Yasmina Elshafei, directrice générale de Pollination à Londres, soutient qu’on ne reconnaît pas la valeur intrinsèque de la préservation et de la restauration des infrastructures naturelles pour lutter contre les changements climatiques. Les zones humides côtières, les forêts et les océans sont des moyens exploitables immédiatement qui peuvent éliminer le carbone à un coût beaucoup moins élevé que les solutions technologiques.
En plus de protéger l’environnement, l’investissement dans le capital naturel est en train de devenir une thématique importante des actifs en soi, selon Mme Elshafei. En plus de s’attaquer au défi climatique, ces investissements procurent plusieurs avantages connexes, notamment le renforcement de la biodiversité et leur contribution à l’humanité en général, en orientant les flux de capitaux vers la création de moyens de subsistance plus durables. L’autonomisation de la population dans les pays riches en forêts, la protection des pêches et la production de revenus liés à l’écotourisme dans les collectivités locales peuvent contribuer à la réalisation de ces objectifs.
«Un certain nombre d’entreprises figurant au palmarès Fortune 500 prennent des résolutions importantes et s’engagent fermement à effectuer des investissements fondés sur la nature. Je pense que la communauté mondiale reconnaît généralement que cette catégorie d’actif sera essentielle pour atteindre la carboneutralité», a-t-elle déclaré.
De grandes entreprises partout dans le monde, dont Google et Facebook, usent de leur influence pour soutenir les infrastructures vertes comme l’énergie solaire et éolienne. Devant l’essor du développement durable, les clients en sont venus à escompter des engagements écologiques de la part des chefs d’entreprise.
La HSBC cherche à s’associer avec plus d’entreprises pour entreprendre de nouveaux projets écologiques. La Banque collabore avec la SFI et l’OCDE afin d’établir une définition commune des infrastructures vertes qui servirait les pays émergents et stimulerait le capital d’investissement privé. En plus des options de financement vert, le programme Fast Track de la HSBC aide les clients à évaluer les risques liés aux marchés émergents et la confiance à leur égard afin de stimuler les affaires à l’échelle internationale, élément qui est essentiel au moment où le monde se remet de la pandémie et s’efforce de créer un avenir plus durable.
Communiquez avec la HSBC afin d’en savoir plus sur la façon dont votre entreprise peut contribuer à un avenir à zéro émission nette.